Se composant de sénateurs porte-paroles de l’ensemble des groupes politiques du Sénat, la Commission d’enquête chargée du dénombrement du coût économique et financier de la pollution de l’air, dont la création s’est faite le 11 février 2015, vient de publier son rapport.
Les altérations à la santé causées par la pollution, ses impacts sur les bâtiments, les écosystèmes ainsi que l’agriculture sont des domaines qui font l’objet d’évaluation par la Commission. Le coût sanitaire représente la principale majorité et occasionnerait en effet de 68 à 97 milliards d’euros chaque année. D’après le rapport, et la charge engendrée par la Sécurité sociale représente 3 milliards d’euros par an, ajouté de la prise en charge des cas de maladies assignables à la pollution, telles que l’infarctus du myocarde, l’asthme, la bronchite chronique ou les accidents vasculaires cérébraux ou AVC, etc. De 42 000 à 45 000, ce sont les nombres de décès prématurés en France comptabilisés chaque année dont les particules fines et l’ozone en sont les deux grands polluants atmosphériques responsables. Les coûts de la pollution de l’air intérieur et extérieur se divise en partie, précise le rapport. Hors coûts sanitaires, qui sont évalués à 4,3 milliards d’euros, sont affichés également les impacts de l’absentéisme professionnel sur la productivité des sociétés, la diminution des revenus de l’agriculture, la chute de la biodiversité ou la maintenance des bâtiments dépravés. 61 mesures sont alors affranchies par la commission dans le but de freiner cette déveine. Pour cela, l’augmentation de la fiscalité du diesel sera au rendez-vous, et la commission préconise aussi à fixer des taxes sur les émissions de polluants. « L’inaction peut coûter cher”, affirme la ministre en charge de l’écologie, c’est pourquoi elle doit présenter les “mesures extrêmement fermes” pour la lutte contre la pollution de l’air.