Si vous souhaitez devenir VTC, vous devez au préalable opter pour un statut juridique afin d’exercer votre activité. Tout d'abord, posez-vous la question du meilleur statut entre auto-entrepreneur VTC et société de VTC. Une fois décidé de créer une société, quelle forme sociale le chauffeur doit-il choisir ? Les formes de société unipersonnelles (SASU ou EURL) sont souvent privilégiées car elles permettent de créer une société seul. Pour se lancer et devenir chauffeur VTC à son compte, de nombreux conducteurs adoptent la société par actions simplifiée unipersonnelle (SASU). Quels sont les intérêts d’une telle forme sociale pour un chauffeur VTC ?
Les obligations spécifiques à l’activité VTC
Peu importe le choix de la forme sociale, les obligations propres au VTC seront les mêmes. Ces formalités comprennent un examen (avec une éventuelle formation pour le préparer), l'obtention d’une carte professionnelle VTC et l'inscription au registre des VTC. Il s’agit d’étapes incontournables pour exercer une activité de VTC. Autrement dit, aucune forme juridique ne vous permettra d’échapper à ces obligations. Consultez notre article dédié pour savoir comment devenir chauffeur VTC et quelles autorisations il faut détenir pour se lancer.Une responsabilité limitée
Opter pour la société par actions simplifiées unipersonnelle (SASU) vous permet de mettre vos biens personnels à l’abri de vos éventuels créanciers (les personnes à qui vous devaient de l'argent). Idem pour les biens de votre conjoint. Votre responsabilité est limitée aux apports que vous avez effectués. Si vous ne pouvez pas rembourser une dette qui est née de votre activité professionnelle, il ne sera pas possible à vos créanciers de se faire payer sur vos biens personnels. Par exemple, ils ne pourront pas saisir votre appartement, votre voiture ou encore votre compte en banque personnel. C’est un critère important à prendre en considération tant il peut influer sur votre vie future. Sachez que le statut auto-entrepreneur, qui est une possibilité pour les chauffeurs VTC, ne permet pas de limiter sa responsabilité. Ainsi, devenir chaffeur VTC en auto-entrepreneur est plus risqué que si vous optez pour la SASU.Un régime fiscal souvent avantageux
Contrairement au chauffeur VTC auto entrepreneur, celui qui choisit de devenir chauffeur VTC en créant une SASU bénéficiera d’un triple avantage sur le plan fiscal :- Il pourra déduire ses frais professionnels (essence, garagiste, etc.) de son chiffre d’affaires pour n’être imposé que sur les bénéfices effectivement réalisés ;
- Il pourra également récupérer la TVA qu’il règle selon le mécanisme de TVA payée/TVA déduite. C’est-à-dire, que la TVA dont il s’acquitte pour des biens ou services nécessaires à son activité pourront être déduits sur les recettes soumises à la TVA qu’il encaisse. Cela est très intéressant en cas d’investissements significatifs, ce qui est le cas du chauffeur VTC (achat de véhicule, essence, frais de réparation, etc.).
- Le chiffre d’affaires effectué n’obéit à aucun plafond. Si vous choisissez le statut d’auto-entrepreneur, le chiffre d’affaires annuel par an ne devra pas dépasser 32.900€. Cela correspond environ à 630€ par semaine soit 2.520€ par mois. Par ailleurs, même si vous travaillez seul et à votre compte, le chiffre d’affaires ne correspond pas à ce que vous toucherez effectivement. Le chiffre d’affaires correspond à la somme des règlements des courses que vous avez effectué. Vous ne pouvez pas déduire de ce montant les charges nécessaires au fonctionnement de votre activité, ce qui peut rapidement être très pénalisant. Par exemple, si pour chaque course exécutée, le bénéfice est de 50%, cela équivaut à ce que vous touchiez par an 16.450€.